Opportune initiative de la firme qui accompagne ses vœux de ce billet.
Et par ailleurs sur leur site on lit ceci:
Reconstituées en laboratoire puis formulées pour constituer un diffuseur attractif, les phéromones spécifiques des insectes ravageurs permettent de protéger les cultures contre ces espèces invasives selon 3 méthodes.
1) Monitoring. Cet usage permet une veille sanitaire afin de détecter l’arrivée éventuelle d’un insecte représentant une menace pour la culture afin de pouvoir déclencher à temps une intervention curative. Cet usage peut également permettre de mesurer l’efficacité d’un traitement en vérifiant la présence ou non du ravageur sur la parcelle. L’attractif phéromonal est placé dans un piège positionné dans le terrain à surveiller.
2) Piégeage de masse. Cet usage permet de piéger en masse la population d’insectes ravageurs. Le diffuseur est placé dans un piège. Les pièges sont disposés en nombre important et selon un plan précis et rigoureux afin de capturer l’insecte nuisible ciblé et d’empêcher ses dégâts.
3) Confusion sexuelle. Cet usage est destiné à protéger une parcelle de grande taille contre un insecte ravageur. Il s’agit de diffuser sur la parcelle la phéromone sexuelle de l’insecte visé en quantité importante et homogène. La prolifération de sources de phéromone sexuelle va empêcher les ravageurs mâles de localiser les femelles et donc de se reproduire. En rendant impossible les accouplements, cette méthode va donc permettre d’éliminer les ravageurs sur la parcelle. Pour la méthode de confusion sexuelle, les diffuseurs de phéromones sont déposés directement dans la parcelle en grande quantité. Il n’y a bien sûr pas de pièges à poser à ou à retirer puisque cette solution ne repose pas sur des captures mais sur un effet perturbateur pour les insectes visés.
Sur le point numéro 1, ce n’est malheureusement plus le sujet on espère que cela le redeviendra un jour ! Sur le point numéro 3 notre CRP n’est pas concerné aucune découverte sur le sujet, par contre de bons espoirs sur les travaux du groupe SEMIOPALM ( dans lequel nous avons une position d’observateur) en qui concerne le Paysandisia Archon
Il ne nous reste donc que le piégeage massif dans lequel pour l’instant ne sont piégés que les défenseurs des palmiers ! c’est en effet une notion éminemment « casse-gueule » qui fleure bon l’épuration ethnique du camarade Milošević. Ne s’agit-il pas de faire disparaître de la planète un élément de la biodiversité? De quoi révulser le premier écologiste débutant de gauche commme de droite. la France très courageusement s’en tient à un paragraphe dans son fameux vade-mecum CRP des collectivités de décembre 2014 « Piégeage massif : Aucune substance n’est actuellement autorisée pour être utilisée comme attractif dans des .pièges à fin de moyen de lutte. Des programmes de recherche sont en cours dans plusieurs pays mais n’ont, pour l’instant, pas permis de définir les conditions d’application à grande échelle et l’impact au long terme » .
Contrairement à d’autres sujets bien plus nombreux ( exemple le glyphosate) hors de question pour la France de faire cavalier seul. Nous avons à plusieurs reprises, sans succès, questionné le ministère pour obtenir une indication sur l’orientation du dossier. Seul rai de lumière: en réponse à une question de la députée Geneviève Lévy qui a bien voulu pour porter une de nos préoccupations. https://www.sauvonsnospalmiers.fr/une-reponse-qui-peut-booster-notre-dossier.html
Le ministère a écrit:
« Afin d’optimiser la stratégie de lutte actuellement en place, l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail a été saisie d’une demande d’avis visant à améliorer les stratégies de lutte en étudiant notamment des méthodes non chimiques ou de biocontrôle, parmi lesquelles figurent l’utilisation de pièges à phéromones d’agrégation et à kairomones attractifs, ou encore les traitements à l’aide de préparations à base de beauveria bassiana, champignon entomopathogène. »
On reprend espoir…… Il ne nous reste plus qu’à poster quelques guetteurs amérindiens sur les collines de Maisons-Alfort pour guetter les signaux de fumée de cette noble institution !
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