REVIVE saison 2
dimanche 15 juillet 2018 -
On attendait une extension d’usage au Paysandisia, la suppression d’un adjuvant....rien de tout cela. En baptisant REVIVE II ARETOR nom commercial ( et non Terminator !) la firme a sans doute voulu s’éloigner de la notion d’éradication.
Important changement dans la concentration de molécules qui passe de 42,9 g à 95 g. Une fois en litre une autre fois en millilitres mais on passe de 50 ml à 21 ml par plant ? pourquoi pas palmier ?
Doit-on en déduire que le coût d’une injection ( moins de produits, moins de MO) passerait clairement en dessous de 72 € pour les chanceux, # 200 pour les autres ?? prochain partiel dans les écoles de marketing !! ).
Par ailleurs pourquoi le nombre de trous n’a t-il a été réduit à deux dans tous les cas. L’endothérapie sur palmier est forcément limitée dans le temps ( nécrose et non cicatrisation des trous d’injection) et à notre connaissance malgré des travaux en Italie pas d’innovation dans les techniques d’injection. Enfin, que penser de la capacité de si petites quantités 5,25 ml (si 4 trous d’injection) de circuler le plus souvent dans plus de 10 m de stipe et de se retrouver à dose létale correctement répartie dans tous les tissus du bourgeon apical ?
Nous interrogeons la firme. Aucune baisse de tarif ( on s’en doutait), les stocks de REVIVE 1 permettent de tenir jusqu’à la saison prochaine. Il semble que ce produit soit principalement destiné aux marronniers ou la protection contre les mineuses est de trois ans. La technique d’endothérapie est également très différente. Il y a quelques années nous avions vu le dépôt de brevets par Syngenta concernant la protection à long rémanence - jusqu’à 8 ans- des grands sujets de parcs et jardins urbains.
La firme répond immédiatement en nous adressant l’avis ANSES et nous invitant à en discuter avec eux . Vos questions partagées avec d’autres seront donc bienvenues. Le diamètre des forets tomberait à 6mm gain de 25%. L’adjuvant THFA : le nouveau dossier d’homologation avec une formulation exempte de THFA a été déposé le 15 juin dernier. Enfin !!
L’application est considérée comme ne présentant aucun risque pour l’opérateur, sauf port des Epi spécifiés.
Le niveau d’efficacité de la préparation REVIVE II est considéré comme satisfaisant pour l’ensemble des usages revendiqués.
Le niveau de phytotoxicité de la préparation REVIVE II est considéré comme acceptable pour l’ensemble des usages revendiqués.
Le risque d’apparition ou de développement de résistance vis-à-vis de l’émamectine nenécessite pas de surveillance pour l’ensemble des usages revendiqués.
Difficile pour la firme d’espérer mieux. Les écologistes ne vont pas applaudir à tout rompre !
Le rabattage des inflorescences est maintenu et même renforcé. A la phrase "les inflorescences doivent être coupées avant le traitement avec de l’imidaclopride ou de l’émamectine benzoate et à leur émergence durant l’année qui suit le traitement" est rajouté : "Eliminer les parties traitées mortes afin d’éviter une éventuelle dissipation dans l’environnement à partir du matériel traité".
Tout le monde sait que cette opération n’est que rarement effectuée. Nous pensons qu’on ne peut évidemment pas se contenter d’un engagement pris par un propriétaire privé ( dans le cadre par exemple, de la lutte collective) qu’il vaudrait mieux comme nous l’avions suggéré il y a quelques années que ce travail soit payé par avance à l’occasion du règlement de l’injection. Il faudrait profiter de la réforme de la réglementation pour l’inclure et sortir par là de cette "hypocrisie".