Réponses des Candidats : Scrutin du 13 décembre
vendredi 11 décembre 2015 -
Nous avons déjà publié les réponses des candidats à notre appel à contribution-http://www.sauvonsnospalmiers.fr/spip.php?article1315 et n’envisagions pas d’y revenir avant de constater la publication par le collectif (CMSP) (1) , des réponses par lui, reçues. http://collectifpalmiers.eu/lettre-ouverte-aux-candidats-aux-regionales/
Nous avions écrit le 20 septembre à tous les candidats, le Collectif le 15 octobre à trois candidats. L’analyse comparative n’est pas sans intérêt.
Christophe Castaner (PS) : nous répond en premier le 12 novembre. Courrier bien documenté, fait référence à notre pétition de juin 2013 au ministre Stéphane le Foll qui a été très bien reçue. Cette lettre a par ailleurs inspiré celle au Collectif , pour preuve la petite coquetterie dans la formule finale de politesse !
Marion Maréchal Le Pen (FN) : au niveau du calendrier c’est l’inverse nous ne recevons sa réponse que le 1er décembre (nous savons pourquoi). Les deux lettres se ressemblent ce qui est normal sauf dans la formule finale qui est encourageante.
Christian Estrosi ( LR) nous a oublié contrairement aux promesses de sa référente environnement, mais nous sommes convaincus qu’elle n’y est pour rien. A juste titre le Collectif fait observer que cette réponse (PJ) ne concerne que la ville de Nice, ce qui est incompréhensible de la part d’un important responsable, aux affaires et un candidat à la présidence du conseil régional.
la vérité est ailleurs et la voici :
La ville de Nice aurait fait le choix du zéro-phyto https://www.nice.fr/fr/environnement/le-charancon-rouge.
Dans ces conditions C. Estrosi dixit, elle considère être dans l’impossibilité d’appliquer l’une quelconque des trois stratégies ( qui toutes peu ou prou impliquent un produit phytosanitaire), de l’arrêté du 21 juillet 2010 ce qui est tout simplement illégal s’agissant d’une lutte obligatoire. Par ailleurs aucune des contraintes de la réduction d’utilisation des pesticides ( loi Labbé) n’est ici applicable . Que C. Estrosi et ses collaborateurs prennent le soin de lire le code rural mais aussi le cahier des charges de la charte la plus écolo de Ségolène Royal : Terre Saine ! l’excuse est ainsi, irrecevable.
Las, le maire de la métropole de Nice bientôt peut-être président du conseil régional PACA met à la poubelle toute la réglementation, et comme il l’écrit, entend bien ne respecter que les accords pris par sa ville !!
Nice a toujours été en empathie avec les firmes citées qui, en effet, essayent depuis plus de cinq ans d’obtenir une homologation d’un champignon entomopathogène, le Beauveria Bassiana, dans lutte contre le charançon rouge, pourquoi pas ? nous n’avons jamais écarté une solution à priori. Cependant, nous suivons le dossier http://www.sauvonsnospalmiers.fr/spip.php?article1304. Nous invitons les services compétents de la ville à se pencher sur ces documents extrêmement récents de l’agence européenne de sécurité sanitaire EFSA qui sont, disons modérément encourageants, sur l’avenir de cette méthode.
L’absence de prévention, conséquence de ce parti pris, condamne immanquablement le patrimoine de 6 038 palmiers de la ville de Nice qui est sous infestation galopante. Le désastre est en marche. Il faut aussi qu’il sache (nous avons volontairement été très discrets sur ce point ) que des actions en justice sont actuellement en cours contre des communes de la région qui ont manifestement négligé les obligations du décret de juillet 2010 en matière de prévention. De très lourds dommages et intérêts sont demandés.
A l’origine, Il faut savoir qu’en juillet 2013 la DGAL a fait savoir lors d’un Copil CRP national qu’elle envisageait d’autoriser une expérimentation sur 23 communes, essentiellement des Alpes-Maritimes, d’une méthode de lutte basée sur ce même champignon, exclusivement la souche 147. Le 9 décembre 2013 un arrêté ministériel était publié au journal officiel. Cependant le protocole de suivi de ladite expérimentation n’a jamais vu le jour. Comment imaginer que l’administration, la commune de Nice, chef de file, et les firmes, n’ont pas réussi à tomber d’accord sur un texte qui tient pourtant sur deux feuillets ? Tout à fait insolite. Cette expérimentation était donc mort-née. il fallait donc changer de cadre.
Qu’à cela ne tienne la commune de Nice a signé au printemps 2015 une convention en confiant une partie de son patrimoine public ( 30 palmiers et tout le reste !!! incompréhensible ) à un traitement expérimental ( cela n’a rien à voir avec une expérimentation). Selon toute vraisemblance il s’agit du cadre administratif d’une demande d’autorisation de distribution pour l’expérimentation ADE qui a la caractéristique d’une opacité totale, dont le but originel est de protéger le secret industriel de la firme. Nous voilà donc sans aucune information sur un nouveau traitement, son efficacité, son coût....... parfait ! Le candidat droit dans ses bottes, espère sans doute étendre son "expérimentation" à toute la région inventant ainsi une stratégie 4 avec un produit sans AMM.
Notons enfin au passage que C. Estrosi veut aussi faire voler des drônes, ce qui est, en secteur urbain, à la fois, loufoque, extrêmement dangereux, et in fine, totalement interdit. Mais là encore, il a peut-être une petite idée de dérogation.....
Nul doute que le collectif CMSP cherchera à en savoir davantage. Nous voulons à tout le moins le remercier d’avoir participé à la manifestation de la vérité.
(1) http://www.sauvonsnospalmiers.fr/spip.php?article1276