Oh niçois qui mal y pense ! .......
vendredi 4 décembre 2015 -
C’est promis on ne le fera plus !..... mais depuis le temps que la ville de Nice semblait miraculeusement épargnée par ce fléau qui a frappé si durement le reste du département et de la région on commençait presque à croire au miracle. Nice-matin nous ramène brutalement à la réalité. Déluge de feu des 1600 lettres Bleu-Blanc-Rouge de l’antenne locale du SRAL ( le ministère de l’agriculture) qui s’est abattu sur les propriétaires niçois ( pour l’ensemble du département 10 000 depuis le début de l’année. Il y a vraiment de quoi plomber le moral des plus optimistes qui se font canarder beaucoup plus sûrement que leurs visiteurs charançons !!!
http://archives.nicematin.com/nice/le-charancon-rouge-setend-a-nice-la-lutte-aussi.2411881.html.
Que nous dit par ailleurs cet article, en dehors de "l’activisme" de l’administration départementale. Rien de ce que nous savons déjà depuis 2010 et il y a même quelques belles erreurs . Si la journaliste nous avait interrogé on lui aurait dit que le palmier n’est pas un arbre.
Plus sérieux, dans la zone contaminée de 100 m d’un foyer le traitement préventif est obligatoire, il ne s’agit pas d’observer.....
Le contenu des Stratégies de lutte
Stratégie 1 = 12 traitements par an dont deux insecticides et non 5
Stratégie 2 = 8 traitements par an et non 2 à 4
le non-respect de ce cadencement est fatal dans tous les cas
Stratégie 3 Cela aurait mérité une rédaction plus professionnelle
Voir sur notre site moteur de recherche "textes officiels"
Que ne nous dit pas cet article. Que le charançon soumis depuis 2009 aux exigences de la lutte obligatoire est sous le coup d’un arrêté extrêmement contraignant du 21 juillet 2010. Le propriétaire d’un palmier infecté ou situé dans la zone de contamination et de protection d’un foyer, sous peine de graves sanctions est obligé de confier la gestion de son végétal à un corps de professionnels agréés. Toute marche arrière est impossible. Il n’a plus qu’une solution .... payer.
Mais voilà cette très dure réglementation n’est pas appliquée ou exceptionnellement, dans ces conditions l’infestation venant du Var Ouest et de la côte ligure, n’a pas été arrêtée depuis 2010 et les niçois sont en train de s’en apercevoir.
Les pouvoirs publics sont parfaitement conscients que cette réglementation à l’application si sporadique est parfaitement inadaptée. Pour nous la seule réforme simple à faire de toute urgence compte tenu du taux d’infestation est de déclarer obligatoire la prévention sur tout le territoire de Provence-Côte d’Azur. Ceux qui refusent devant soit abattre leur palmier même s’il ne présente aucun stigmate d’attaque, soit prouver à dire d’expert de la non capture d’insectes adultes en piégeage.
Un fonds de secours est envisageable pour les propriétaires non soumis à la taxe d’habitation.
Au-delà il est légitime de s’interroger sur la qualité de ce corps de professionnels agréés, qui apprennent le métier en trois jours, sans support documentaire, ni formation permanente, auquel on impose un certiphyto alors qu’il n’utilise qu’une seule molécule ( il eut été facile d’en faire un simple chapitre de la formation article 15 ). Mais comble de la réglementation on exige qu’il soit certifié comme une grande entreprise, positivement aucun intérêt s’agissant d’individus travaillant le plus souvent seul.
Bref là aussi il faudrait faire une remise à plat totale........ de la formation, de la réglementation, des méthodes, des procédures, des stratégies. Un temps nous avons pensé que comité de pilotage CRP PACA voulait se lancer dans cette démarche.... Entendons-nous tout n’est pas à jeter, loin s’en faut. Il faut lâcher du lest sur les contraintes, crée une dynamique, redonner de l’espoir, innover, booster la recherche ..... etc.
Honi soit qui mal y pense.