Le paysandisia dans le pays Vençois
dimanche 2 juillet 2017 -
Soyons honnêtes, on ne découvre pas ce lépidoptère tueur de palmiers car il est présent dans cette commune depuis au moins quatre ans ( notre administrateur SNP résident 06 ayant été élevé en 2015 au grade de Sniper du papillon avec des scores olympiques obtenus avec sa carabine a plomb, air comprimé de compétition !!).
Il est tout à fait intéressant de constater qu’en moins d’une semaine deux articles de Var Nice Matin ont été consacrés à ce sujet. Cette mobilisation est tout à fait encourageante, notre conférence paysandisia de Rocbaron n’y est sans doute pas étrangère. https://www.sauvonsnospalmiers.fr/ecrire/?exec=article&id_article=1784 et https://www.sauvonsnospalmiers.fr/ecrire/?exec=article&id_article=1756
il faut maintenant s’interroger sur la suite à donner à cette mobilisation. SNP a monté un groupe de travail qui est ouvert à tous nos adhérents intéressés par la matière mais aussi aux collectivités locales concernées. Le but est de publier à la rentrée un vade-mecum de la lutte contre ce ravageur. Nous pensons demander à la région une aide financière pour une impression et traduction de ce document.
L’article Nice-Matin de ce jour, évoque aussi le charançon rouge au sujet duquel duquel la commune de Vence a opté pour le recours exclusif à la stratégie 3. Comme le signale à juste titre l’adjoint Patrice Miran voir son tarif passer de 300 € à 72 € c’est astonishing ! On ignore les conditions posées par la firme pour avoir accepté ce rabais .... SNP continue de dénoncer le flou ( flou, loup ??!!) de la politique marketing de la firme. Les conventions avec les villes ne sont pas connues. Mais s’ils avaient pour but de contraindre les communes et les particuliers à recourir à cette stratégie sur plusieurs années à l’exclusion de toutes les autres existantes ou à venir, cela constituerait une entrave tout a fait critiquable à la recherche de solutions vraiment biologiques Rappelons que la stratégie 3 authentiquement phytosanitaire est trés critiquée , d’ailleurs avec excès, par les écologistes...
L’article annonce un taux de réussite de cette stratégie de 95 %. D’où vient ce chiffre qui ne correspond pas à notre vécu pour ceux de nos adhérents qui l’ont choisi. Quels sont les taux que la firme avance et avec quelles preuves scientifiques ? c’est fondamental car avec, 95 % de réussite sous réserve de l’impossibilité à moyen terme de continuer à faire quatre trous par an de 8 mm sur 30 cm de profondeur dans une structure monocotylédone, la stratégie 3 peut se suffire à elle-même. Mais à 85 %, en dehors de l’aspect protection du patrimoine, il en irait autrement. En effet avec 15 % de survivants dotés d’une telle fécondité et la population d’origine serait rapidement reconstituée.
Plusieurs publications à venir très vite vont faire avancer le dossier. Il s’agit d’abord du rapport de la commission d’enquête ANSES INRA qui vient de conduire une audition dans le Var Est. Il s’agit ensuite du compte rendu confié à la Cosave E Chapin de l’expérimentation dite de Perpignan, financée par la DGAL ( 200 000 € tout de même) initiée en 2013 par Gilbert Chauvel référent ZNA. (Etude de la technique d’injection lutte contre le Charancon. Avis N° : AO-1304-2882 Mise en ligne : 19/01/2013, qui en principe de faire la lumière sur les conditions de circulation de la molécule dans le stipe, la spécificité de l’endothérapie exercée sur ce végétal particulier.