La parole est à Syngenta
jeudi 13 juillet 2017 -
Cet article a d’abord le mérite de pointer l"autisme" de certaines communes et particulièrement les plus importantes des Alpes-Maritimes qui refusent d’utiliser les traitements phytosanitaires stratégies 2 et 3 au motif de respect des chartes environnementales ou de la loi Labbé alors même qu’il existe une exception pour les organismes en lutte obligatoire catégorie à laquelle appartient le CRP. Il est impossible qu’elles ignorent cette possibilité. C’est donc un réel parti pris...... elles l’ont écrit, elles nous l’ont écrit. Si on fait abstraction du réglementaire, on peut comprendre et même approuver ces raisons écologiques, étaient-elles pour autant crédibles ?
En réalité ces communes espéraient un traitement 100 % biologique champignons entomopathogène Beauveria Bassiana, dont la sortie est annoncée depuis quatre ans comme imminente par la firme qui le fabriquerait Il faut toujours être prudent avec les annonces commerciales..... par ailleurs elles ne pouvaient ignorer la très lourde logistique d’une AMM française désormais précédée d’un agrément européen. Ont-elles consulté les avis de l’agence européenne EFSA qui demandait des travaux complémentaires ? tout cela aurait dû leur faire admettre qu’elles n’auraient jamais le traitement de rêve à temps. Même aujourd’hui après l’accord l’accord européen sur la molécule dans quels délais l’AMM francaise « une année, deux années ? Précisons enfin qu’elles n’avaient que des informations partielles sur l’efficacité de ce champignon et aucune donnée sur son prix.
En résumé grave problème de timing. Pour autant, peut-on espérer un aggiornamento ? pas sûr quand on lit, à l’occasion de la plantation de 220 palmiers ( excusez du peu dattiers de haute tige ) que ces palmiers seraient immunisés contre le charançon rouge. On croyait plutôt que cette variété de palmiers était encore plus attaquée que le Phoenix Canariensis !
Cet article poursuit en se faisant le "thuriféraire" de la stratégie 3. Sur le papier en effet c’est un produit miracle. SNP qui l’a soutenu dés 2012 sur la base de ce qu’elle pouvait en savoir et en comprendre à l’époque, a aujourd’hui une position plus nuancée. Elle demande que de l’efficacité que nous estimons après consultation à 85 % soit confirmée par des observateurs objectifs extérieurs. Nous attendons avec grand intérêt les conclusions de la mission d’audit de l’ANSES sur l’expérimentation dite CAVEM. Par ailleurs, sommes impatients de prendre connaissance des conclusions DGAL sur le travail d’étude démarré en 2013 dit de Perpignan https://www.sauvonsnospalmiers.fr/ecrire/?exec=article&id_article=347 pour connaître les conditions de circulation de la molécule à l’intérieur du stipe, connaissances qui n’étaient pas suffisamment renseignées scientifiquement. Il faut aussi être conscient que le palmier végétal monocotylédone n’est pas particulièrement adapté à la technique de l’endothérapie car les trous d’injection ne cicatrisent jamais. Au-delà de 5 ans c’est-à-dire 20 trous on comprend bien qu’il faut s’arrêter la sève ne monterait plus suffisamment.
Pour autant compte tenu du niveau actuel d’infestation cette stratégie 3 doit être au moins pendant deux ans incontestablement promue. Malheureusement la firme pratique une politique commerciale parfaitement ésotérique ce qui conduit a des tarifs extrêmement différents d’une commune à l’autre. Il nous semble urgent que les communes qui ont "négocié" un tarif à 72 € à comparer aux 234 € du barème général expliquent le contenu de leurs accords il n’y a aucune raison pour que cela soit caché sauf à imaginer inutilement des conflits d’intérêts. l’explication généralement donnée d’un accompagnement de la lutte collective est à fournir de façon beaucoup plus explicite par la firme elle-même. C’est la raison de notre titre,
Tout cela mériterait un travail complémentaire d’investigation. Peut-on espérer que Vincent Xavier MORVAN désormais bon connaisseur du dossier reprenne du service ?
Un dernier point nous a surpris : la perspective d’une sanction municipale de 135 € pour non application du traitement Syngenta Revive . Outre le fait que les arrêtés municipaux n’ont pas à se substituer à la réglementation nationale, vouloir rendre obligatoire une stratégie alors que l’arrêté ministériel du 21 juillet 1010 en prévoit trois semble de nature à mettre l’arrêté municipal sous la menace d’une sanction préfectorale.