La Mauritanie, exemple à la mode
vendredi 7 juillet 2017 -
25 juin 2017
Les exemples de réussite d’éradication du charançon rouge ne sont pas légion. Les îles Canaries, Laguna Beach en Californie...... et depuis quelques semaines, la Mauritanie.
Le premier intérêt de cet article, merci à la littérature francophone des pays africains, est qu’il nous fait toucher du doigt l’ampleur de l’enjeu. 2 600 000 palmiers (Nous devons à tout casser en avoir 300 000 pour PACA+66), 218 oasis 20 000 ha sous lesquels, cela nous avait complètement échappé, sont cultivés des fruits et légumes, du blé et de l’orge sans lesquels le pays reviendrait totalement désertique. Plus de palmiers, plus de pays. Voilà pour certains écolos bobos qui nous disaient il y a encore peu que le charançon était un élément de la biodiversité auquel il fallait s’adapter !!! le bug c’est qu’on ne cohabite pas avec le charançon rouge........ on le tue ou on bloque ses capacités de reproduction.
L’intervention de l’État mauritanien avec l’appui de la FAO concerne un département (moughataa) celui de Tidjikja. Notons tout de suite qu’a été mis en œuvre dans ce secteur un plan de lutte intégrée combinant des stratégies phytho ( sauf notre stratégie numéro 3 qu’ils ne connaissaient pas et sans doute pas du tout dans leurs moyens financiers ), du piégeage massif, des abattages et une forte mobilisation de la population. Les chiffres avancés par ce blog évidemment plutôt pro-gouvernemental, étonnent tout de même (104 palmiers infectés, la capture de 88 insectes dans la même année ???) tant ils paraissent dérisoires. Donc l’expérimentation Mauritanie mériterait un autre compte rendu. Attendons donc un peu avant de nous extasier.
(Suite 7 juillet ) Le compte rendu que vient de publier http://propalmes83.com/index.php/actualites2/105-en-mauritanie-nette-regression-du-charancon  ; est intéressant particulièrement pour sa préconisation de piégeage sous la forme d’ attrack and kill. Cependant contrairement à ce qui est écrit pas de chiffres du nombre d’infestations et de nombreux captures c’est bien dommage car ceux publiés par les Mauritaniens semblaient extrêmement curieux. Il est urgent d’attendre et ne pas chausser des lunettes roses ....
Organisation de l’atelier de clôture du projet d’assistance d’urgence pour contrôler le charançon rouge du palmier
23 Juin, 2017 by Rama
Les travaux de l’atelier de clôture du projet « assistance d’urgence pour contrôler le charançon rouge du palmier en Mauritanie, organisé par le ministère de l’agriculture en partenariat avec la FAO, ont été ouverts jeudi à Nouakchott.
Le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, M. Ahmedou Ould Bouh, a rappelé d’emblée, à cette rencontre, le grand intérêt accordé par Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, à la sécurité alimentaire et à la lutte contre la pauvreté, en particulier dans les zones rurales.
Il a passé également en revue, les efforts déployés pour juguler ce fléau, couronnés par son éradication en quelques mois, à moindre coût, mettant en exergue l’importance de la culture sous palmier dans la sécurité alimentaire de groupes considérables d’habitants des milieux ruraux.
« Le nombre de palmiers en Mauritanie est estimé à 2,6 millions unités, répartis sur 218 oasis, couvrant une superficie de 19.000 ha, sur laquelle sont pratiquées des cultures sous palmiers diverses dont le maraichage et la culture du blé et de l’orge », a-t-il dit.
Il a rappelé par ailleurs, l’intérêt accordé par le gouvernement à ce type de cultures, à travers l’adoption et l’exécution d’un programme intégré dans les zones oasiennes, visant leur développement et la lutte contre les fléaux.
« L’expérience mauritanienne réussie dans la lutte contre le charançon rouge du palmier a suscité l’admiration des experts internationaux, qui ont visité les zones touchées et celles objet du plan intégré susmentionné, pour juguler ce fléau dès son apparition en décembre 2015 et la méthodologie participative suivie dans sa mise en œuvre, impliquant tous les acteurs notamment les propriétaires oasiens », a-t-il ajouté.
Le Représentant de la FAO en Mauritanie Dr Ethmane Mravli, a motivé les bons résultats obtenus dans la mise en œuvre de ce projet, par l’appui du gouvernement mauritanien et la forte volonté du département de l’agriculture, ainsi que la prise de conscience des producteurs oasiens des opérations de lutte contre ce fléau.
Le Porte-parole des agriculteurs oasiens de Tidjikja M. Mohamed Ould Biha, a salué dans son intervention, les efforts déployés par les autorités de la wilaya, sur appui de la FAO, pour éradiquer le charançon rouge dans les oasis de la moughataa.
Il convient de rappeler que le projet d’assistance d’urgence à la lutte contre le charançon rouge, a débuté en mars 2016, pour accompagner les efforts déployés par l’État dans l’éradication du charançon rouge du palmier, apparu fin 2015 dans la zone d’El Wasta, dans la moughataa de Tidjikja.
Dans une déclaration faite à l’AMI, le directeur adjoint de la protection des végétaux au ministère de l’agriculture, M. Yahya Ould Sidi Lemine, a mis en exergue quant à lui, l’appui apporté par le projet aux capacités techniques et logistiques des parties prenantes, à travers la fourniture d’équipements et de pesticides utilisés dans la lutte contre le charançon rouge.
Le bilan du projet a porté, entre autres, sur l’élimination de 104 palmiers infectés, dont 102 en 2016 et la capture de 88 insectes dans la même année, a-t-il dit, soulignant qu’aucun insecte n’a été retrouvé depuis ; « ce qui atteste le succès de l’expérience mauritanienne dans ce domaine », a-t-il conclu.
La cérémonie de lancement des travaux de l’atelier s’est déroulée en présence de la secrétaire générale du ministère de l’élevage et de plusieurs responsables du département de l’agriculture.