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La chienlit......!!!

lundi 16 septembre 2019 - Rédaction SNP

Cette dépêche de l’AFP, reprise en boucle par nombreux supports locaux ou nationaux décrit succinctement la grande confusion qui règne dans l’organisation de cette lutte contre le charançon rouge.

 Tous les maires concernés ont une opinion sur le sujet et une équipe de sachants qui pensent tous detenir la vérité. Ont-ils seulement demandé leur avis à l’INRA ou au CIRAD ? non il ont préféré écouter les commerciaux des firmes.

Le résultat est illustré par le logo de cet article !!!!

SNP dés 2014 a tenté de faire prévaloir la notion de plan de lutte intégrée qui n’excluait pas en traitement de choc, l’endothérapie pendant quelques années. Il faut bien l’admettre, nous n’avons pas été entendus ni par les uns ni par les autres. Aujourd’hui les oppositions se sont cristallisées et le rejet du phytosanitaire est définitif. Les communes qui ont refusé cette stratégie n’y viendront pas et celles qui l’ont adopté sont maintenant au-delà de quatre ans de traitement, qui en 2014 était déjà considéré comme un maximum et ces mêmes communes ficelées dans les accords commerciaux n’ont pas été capables de travailler sérieusement l’alternative biologique.

 Dans cette chienlit la position de la ville de Cannes est intéressante et correspond aux orientations de SNP. Rappelons que nous nous sommes faits une spécialité du piégeage contrôle ou de masse pour lequel nous avons une offre très adaptée et élaboré un guide des bonnes pratiques que nous allons très prochainement tirer à 500 exemplaires.

 Il est temps que le ministère à travers les différents Cropsav donne la main aux collectivités locales pour qu’elles puissent proposer des conventions visées dans l’arrêté du 25 juin.

 À savoir le respect de trois principes.

- Une gestion impeccable des déchets (il faut bien commencer par là et en Provence ??!).

- La mise en place d’une politique de piégeage de masse, stratégie de soutien indispensable après le retrait des traitements sur la base d’imidaclopride.

- Le traitement préventif qui doit faire l’objet d’un contrôle rigoureux de l’ensemble des palmiers publics.

À ces conditions la lutte obligatoire pourra être restaurée étant précisé que les propriétaires privés garderont le choix parmi tous les produits bénéficiant d’une AMM définitive ou provisoire.

Une réunion générale est prévue dans quelques semaines par la DRAAF PACA.

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Face à la mort des palmiers de la Côte d’Azur, un sauvetage en rang désordonné
DEPECHE AFP , publié le 13 septembre 2019 à 08h25 | 


La Croisette ou la Promenade des Anglais sans palmier, ce n’est pas pour demain : Cannes et Nice replantent à tour de bras les arbres tués par le charançon rouge. Mais l’insecte menace toujours, et un arrêté controversé laisse la prévention au bon vouloir des villes.

Le changement de réglementation date du début de l’été et concerne les 10 départements méditerranéens, dont la Corse, où les ravages de ce scarabée, arrivé dans les années 2000 dans des cargaisons de palmiers à bas prix en provenance d’Egypte, sont déjà avancés.

Depuis le 25 juin, les propriétaires ne sont plus tenus de faire appliquer des traitements préventifs "sauf dans les communes qui auront pris des engagements de lutte sur leur propre territoire", explique à l’AFP le ministère de l’Agriculture, auteur de l’arrêté qui abroge un précédent texte de 2010. Seule la destruction des végétaux contaminés continue de s’imposer partout.

"Que le ministère abandonne les traitements préventifs sauf pour les communes volontaires, c’est mortifère", reproche Daniel Chabernaud, vice-président du Collectif méditerranéen pour la sauvegarde des palmiers (CMSP) et de l’association ProPalmes83.
A Fréjus et Saint-Raphaël, la communauté d’agglomération s’organise depuis 2016 contre cet insecte dont les larves, de la taille d’un pouce, rongent le palmier de l’intérieur. Environ 5.500 palmiers, à plus de 80% chez les particuliers incités à adhérer à la prévention, seront traités cette année par injection.
"Mais si les communes avoisinantes ne le font pas, nos palmiers seront automatiquement attaqués ! A la limite, cet arrêté est pire que le précédent !", se désole M. Chabernaud.

Le député LR des Alpes-Maritimes Bernard Brochand dénonce lui aussi les errements du gouvernement : l’arrêté "ne peut conduire qu’à un échec". "La lutte contre un organisme nuisible, prolifique et destructeur tel que le charançon rouge du palmier requiert une volonté politique affirmée et l’organisation d’une lutte collective, associant les propriétaires publics et privés", ajoute-t-il auprès de l’AFP.


Or, sauf autour de Fréjus et dans le pays de Vence (1.100 palmiers traités dont 80% privés), il n’y a pas d’exemple vertueux de lutte collective en France selon lui.

"La France n’était pas obligée de maintenir un arrêté de lutte et celui de juin a le mérite d’exister. Ca permet aux communes motivées de faire des traitements préventifs", nuance-t-on à la direction régionale de l’Agriculture.
L’Union européenne a en effet abrogé la lutte obligatoire au 1er octobre 2018, estimant que le Rhynchophorus ferrugineus, de son nom latin, était désormais si répandu qu’il s’avère "impossible d’empêcher la poursuite de son introduction et de sa propagation dans la majeure partie du territoire de l’Union".

Quelles communes seront volontaires pour poursuivre la lutte préventive ? Pour l’instant, aucune n’a déposé de dossier auprès de l’administration.
A Cannes, où la mairie a négocié des tarifs réduits sur les kits de piégeages pour les particuliers, "la réflexion en cours".
A Nice, où l’on ne jure que par des méthodes 100% naturelles, la municipalité "attend les préconisations".
Visée par une plainte, la ville assure que ses traitements à base du champignon Beauveria donnent des résultats encourageants, avec seulement 15 palmiers publics perdus cette année contre 879 les cinq années précédentes. Elle s’apprête à planter 1.600 palmiers sur la Promenade des Anglais, issus d’essences moins sensible au charançon. Un palmier neuf coûte entre 500 et 1.000 euros.
L’an dernier, dans un avis qui avait fait grand bruit, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) avait estimé qu’il était trop cher de traiter préventivement tous les palmiers de la zone méditerranéenne déjà contaminée.
Traiter un palmier infesté revient 350 à 1.000 euros suivant la taille et les difficultés d’accès, rétorque M. Chabernaud.
Mais l’abattage coûte pas loin du double, jusqu’à 2.000 euros pour les grands palmiers patrimoniaux, sans compter le dessouchage, les travaux de génie civil, la replantation et la perte patrimoniale. L’agglomération de Fréjus estime ainsi avoir économisé plus d’un demi-million d’euros depuis 2016 en sauvant ses palmiers.

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