La bactérie "prophylaxie" d’abord ...
vendredi 20 février 2015 -
La peste végétale ... en quelques mois depuis mes vacances passées en juillet 2013 dans cette province de LECCE (Italie du Sud est) entre mer adriatique et mer ionienne, on ne reconnaît plus la campagne ! des dizaines de milliers d’hectares d’oliveraies (oliviers parfois multi-centenaires) sont dévastés (des arbres très charpentés et parfois hauts de 7/8 mètres !) ; les arbres sont abattus, puis dessouchés et incinérés. Les palmiers y étaient déjà morts à 80% par manque de réactivité et par un manque de maîtrise de la technique de l’injection !
Ces cartographies mises en ligne à l’occasion du symposium international d’octobre 2014 à Gallipoli (accessibles au moyen de l’hyperlien ci-dessous), nous rappellent étrangement celles établies par les autorités du ministère de l’agriculture italien chargées de conduire la lutte contre le charançon rouge du palmier (non bloqué à temps) et qui a de fait décimé les palmiers phoenix en masse dans cette partie de l’Italie dans les années 2006 / 2008 !
A présent, Xylélla Fastidiosa vient de dévaster en quelques mois (d’avril 2014 à décembre 2014) quelques 60 000 hectares d’oliveraies, sans que rien n’arrête sa progression ! les autorités phytosanitaires italiennes et européennes sont très inquiètes car les 50 millions d’oliviers de production italiens sont tout bonnement menacés de disparaître à court terme ; la contamination des oliveraies du reste du bassin méditerranéens ainsi que d’autres cultures pérennes de méditerranées pourraient leur emboîter le pas ...
Dans le pire des cas, le vignoble pourrait être contaminé comme il le fut par le passé aux Etats Unis par cette bactérie pathogène de quarantaine véhiculée potentiellement par pas moins de 13 insectes suceurs piqueurs dont la cicadelle, mais pour l’heure rien ne permet de l’affirmer ni de l’infirmer.
Il est demandé par certain une suspension immédiate de toutes les espèces végétales importées d’italie et particulièrement en provenance des zones sinistrées.
http://www.fredon-corse.com/standalone/5/FF11W221EUnxt2JDT5SLwYgL.pdf
Le ministère de l’Agriculture demande, dans un communiqué du 16 janvier 2015, un renforcement des mesures européennes concernant la bactérie Xylella fastidiosa, qui peut affecter plus de 200 espèces végétales appartenant à 50 familles botaniques différentes.
Cette bactérie est absente du territoire français mais a été découverte pour la première fois sur le territoire italien, à la fin de 2013. La Commission européenne a d’ailleurs adopté, au cours de l’année 2014, des mesures communautaires pour empêcher d’autres introductions ainsi que la propagation de la bactérie dans l’Union européenne.
Ne pas s’approvisionner dans les zones à risque
Toutefois, au vu d’une analyse de risque phytosanitaire de l’Agence européenne de sécurité des aliments (AESA) mise en ligne le 6 janvier 2015, les autorités françaises demandent à la Commission européenne de renforcer sans délai les exigences de la décision 2014/497/UE relative à Xylella fastidiosa afin que des mesures de confinement sur les plants (interdiction de sortie du matériel destiné à la plantation depuis la zone délimitée italienne) et sur la dispersion des insectes vecteurs soient mises en place sur le territoire de l’Union européenne.
Il est également demandé à la Commission européenne une interdiction totale d’importation depuis les pays tiers contaminés du matériel destiné à la plantation. Le ministère incite dès à présent les producteurs concernés à participer activement à la protection phytosanitaire de leurs productions en évitant au maximum de s’approvisionner en plants dans les zones où le risque phytosanitaire est le plus élevé.
Ainsi, en l’absence de mesures prises au niveau européen dans les prochaines semaines, la France est susceptible de revoir son dispositif national après analyse de risque phytosanitaire.