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L’Europe veut se débarrasser des espèces...

mardi 10 septembre 2013 - Jean-Marie Frizzole, Rédaction SNP

..... Envahissantes 

Ce lundi 9 septembre la Commission européenne a rendu public un projet de règlement portant sur les espèces envahissantes , à soumettre au Parlement européen. C’est une nouvelle de premier ordre car la reconnaissance du charançon et du papillon ravageurs de palmiers dans les espèces envahissantes qui seront sélectionnées après discussion avec chaque pays doit être le plus vite possible confirmée. Première préoccupation connaître le nom de la personne en charge de ce dossier au Ministère. Notre chance, notre proximité avec Gaston FRANCO Député européen membre de la commission environnement au Parlement.

La commission critique l’action (inaction) des états membres et tout particulièrement l’existence d’une réglementation disparate. Nous en soufrons depuis l’origine, chaque pays n’hésitant pas à sanctionner des pratiques recommandées de l’autre côté de ses frontières. 

La commission propose un élargissement des critères d’éligibilité aux demandes de cofinancement européen cela vise en particulier à rendre possible une participation financière de l’union européenne aux mesures de lutte et surveillance des foyers dont l’origine est la dispersion naturelle de l’organisme nuisible.
Ainsi le département du Var , sans doute mal conseillé, qui avait laissé passer sa chance d’obtenir des financements européens trouvera peut-être une solution. Un beau premier dossier pour le futur Copil régional.

Voici le texte du résumé citoyen , un article de presse, Le résumé exécutive, post Tela Botanica

Résumé pour les citoyens
Espèces allogènes envahissantes – Proposition de la Commission QUEL EST L’ENJEU ?
L’introduction d’animaux et de plantes non indigènes dans un environnement qui n’est pas le leur peut entraîner de graves dommages. Qu’elle soit accidentelle ou délibérée, l’introduction d’espèces allogènes peut engendrer :
• une importante perte de biodiversité et parfois même l’extinction d’espèces indigènes. Ce problème touche en particulier les territoires européens situés en dehors de l’UE, qui abritent une riche diversité biologique ;
• la transmission de maladies aux êtres humains ;
• un préjudice économique, comme la perte de récoltes et l’endommagement d’infrastructures, qui se chiffre en milliards d’euros.
Ce problème ne fait que s’accentuer. De nouvelles espèces allogènes envahissantes arrivent en Europe du fait de l’intensification des échanges et des déplacements internationaux. Cette situation pourrait être aggravée par le changement climatique.
QUE PROPOSE LA COMMISSION ?
La Commission européenne propose de prendre de nouvelles mesures pour empêcher les espèces allogènes envahissantes d’entrer sur le territoire de l’UE et lutter plus efficacement contre celles qui y sont déjà établies.
QUI EN BENEFICIERA ET COMMENT ?
Les pouvoirs publics, qui dépenseront moins d’argent à limiter, réparer et dédommager les dégâts causés par les
espèces allogènes envahissantes.
Les petites entreprises (agriculteurs, éleveurs, pisciculteurs, sylviculteurs et industrie du tourisme et des loisirs), grâce à une meilleure préservation des infrastructures et de l’environnement.
Le public, grâce à une meilleure protection contre les risques sanitaires et l’endommagement des biens et de l’environnement.
POURQUOI L’UE DOIT-ELLE INTERVENIR ?
Il est essentiel de disposer de normes identiques dans l’ensemble de l’UE, parce que :
• les espèces allogènes envahissantes ne se laissent pas arrêter par les frontières nationales ;
• les mesures actuellement prises pas les États membres sont trop fragmentées pour être efficaces : un pays peut agir contre une espèce particulière alors que son voisin ne
fait rien.
QU’EST-CE QUI VA CHANGER EXACTEMENT ?
• L’importation, la vente, l’élevage, l’utilisation et la dissémination des espèces allogènes envahissantes posant le plus de problèmes (« espèces prioritaires ») seront totalement interdits.
• Pour appliquer cette interdiction, les pays de l’UE devront organiser des contrôles aux frontières et mettre en place un système de surveillance pour détecter les espèces interdites. Ils devront également instaurer des mesures pour repérer les espèces introduites accidentellement dans l’UE.
• Si les pays de l’UE détectent la présence d’espèces interdites, ils devront immédiatement intervenir pour empêcher leur propagation. Chacun devra aider à repérer les espèces et signaler leur présence aux autorités.
• Les pays de l’UE devront prévoir des mesures pour maintenir sous contrôle les espèces qui sont déjà largement disséminées ou qui sont en passe de l’être.
QUAND LA PROPOSITION DEVRAIT-ELLE ENTRER EN VIGUEUR ?
• La proposition devrait entrer en vigueur en 2016.

BIODIVERSITE Article 20 Minutes 10/09/13- Animaux et végétaux venus d’ailleurs peuvent représenter un danger pour la biodiversité locale et la santé humaine...

Arbres, insectes, rongeurs envahissants, dehors ! La Commission européenne a déclaré la guerre, ce lundi, aux espèces « envahissantes » non originaires d’Europe. Près de cinquante espèces, jugées nuisibles aussi bien aux écosystèmes locaux qu’à la santé des Européens, devraient être inscrites sur une liste noire avant d’être boutées hors de l’Union européenne.

Perruches, ragondins ou écrevisses

Si la Commissaire européenne à l’Environnement, Janez Potocnik, en veut autant à ces espèces invasives, c’est parce qu’elles menacent la biodiversité autochtone. Ainsi, plus de 12.000 espèces originaires du monde entier vivent en Europe, et parmi elles 15% d’espèces envahissantes qui pourraient causer le déclin d’autres plantes ou animaux locaux. Par exemple, l’écureuil gris qui peuple les parcs britanniques est en train de signer la fin de l’écureuil roux, alors qu’il a été importé des Etats-Unis au début du 20e siècle. En France, l’écrevisse américaine, débarquée au 19e siècle, est en train de tuer les petites écrevisses à pattes rouges.

Compétition pour la nature, pour les habitats, transmission de virus… Les espèces invasives pourraient aussi être un danger pour la santé publique : moustique-tigre et frelon asiatique font déjà des ravages dans le sud de la France. Mais il en va aussi d’un souci économique, notamment pour les agriculteurs : le ragondin, importé d’Amérique du Sud pour sa fourrure, dévore maintenant les champs de blé et de maïs. La Commission européenne va mettre en place des mécanismes de prévention pour que de nouveaux spécimens n’arrivent pas en Europe et un système de gestion pour les espèces déjà installées. Les perruches du bois de Vincennes en seront-elles les prochaines victimes ?

Audrey Chauvet

 

http://ec.europa.eu/environment/nature/invasivealien/docs/ia_summary/1_FR_resume_impact_assessment_part1_v2.pdf

http://www.tela-botanica.org/actu/article4123.html

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