Edito de février 2018
dimanche 4 mars 2018 -
Chers amis et passionnés du palmier,
Ce mois-ci, je voudrais attirer votre attention sur des publications récentes de l’ANSES concernant les néo-nicotinoïdes. L’agence rappelle toutes les missions qui lui ont été confiées par le ministère sur ce sujet polémique. Ceci intervient dans le contexte agité de l’affaire du Sulfoxalfor insecticide avec une AMM de septembre 2017, immédiatement attaquée par Générations Futures, devant le TA de Nice, qui statue en référé et suspend la commercialisation du produit, confirmation express du CE en février .... on imagine l’effet provoqué à l’ANSES. La dessus, tombe cette semaine l’avis de l’agence Européenne EFSA encore plus critique sur cette molécule et les appréciations précédemment portées. On a un peu le sentiment que ces grandes agences résistent mal à la contestation médiatique de leur compétence et de leur objectivité. Nous courrons sérieusement le risque d’une surenchère du principe de précaution.
Pour nous l’affaire est de la plus haute importance puisque le Confidor perd son autorisation au 1er septembre 2018 sauf dérogation au 1er janvier 2020 demandée par trois ministres (excusez du peu !) . Sans cet insecticide systémique très efficace, rien en curatif et en préventif ni stratégie 1, ni stratégie 2. A SNP pour les raisons maintes fois exposées, nous considérons que la stratégie 3 (endothérapie EMAB Revive) n’a pas les performances suffisantes pour justifier un tel monopole. De plus, compte tenu de son caractère invasif, elle est limitée dans le temps.
On paye ici très cher, l’absence d’investissements recherche depuis cinq ans dans les solutions alternatives. En vrac ; la pratique du piégeage de masse, les barrières répulsives, l’efficacité du Bacillus thuringiensis, la lutte autocide .......
Hervé Pietra
---------