Edito d’octobre
mardi 28 octobre 2014 -
Chers amis et passionnés du palmier,
Nos ateliers d’été ont été un succès, le COPIL régional fruit d’une gestation concurrente de la baleine bleue ou de l’éléphant va enfin voir le jour. Nous avons l’honneur d’en faire partie et nous brûlons d’y apporter votre contribution.
Cette entame optimiste ne réussira pas à cacher une situation absolument catastrophique du patrimoine palmier. L’été a été redoutable pour nos phoenix . Le Var dévasté continue de compter ses morts mais voilà que les Alpes-Maritimes sont à leur tour frappées de plein fouet.
Il faut se rendre à l’évidence la politique de containement du CRP ( nous avons depuis longtemps renoncé à l’éradication ) est aussi en échec que la lutte contre le chômage et voilà que le vol du Paysandisia Archon s’abat tel les hélicoptères sinistres d’Apocalypse Now sur nos jardins de palmiers. Nous sommes une poignée de moines soldats à essayer de sauver nos stipes reliques mais combien de temps pourrons-nous tenir avec le haut taux d’infestation que révèle nos pièges ?
Le COPIL régional a donc l’immense responsabilité d’inverser cette tendance. La tâche est immense. Une seule raison d’être un peu optimiste ; les efforts qui ont été accomplis jusqu’à ce jour ont été tellement disparates, inconstants, pusillanimes que l’on ne peut que faire mieux. Le grand mérite de la création du COPIL régional sous l’autorité du préfet de région qui peut donner des instructions aux collectivités locales est d’avoir compris qu’il fallait introduire de l’autorité dans ce combat.
Le COPIL doit donc tout coordonner y compris des expérimentations décidées par le ministère et non pas par telle ou telle collectivité. Celles-ci doivent bien évidemment rester dans la logique de future demandes d’AMM et devront être scientifiquement très encadrées dans l’intérêt même des firmes.
Elles ne peuvent se substituer aux stratégies 1, 2 et 3 qui bénéficient de tous les agréments français et européens.
Hervé Pietra