Drônes : un cinquième article.....
mercredi 23 décembre 2015 -
Reportage FR3 bureau de Menton du samedi 19 décembre 2015
Au risque de nous répéter, l’utilisation de drônes en secteur urbain pour l’application de traitements phytosanitaires nous a toujours semblé une idée sans avenir ( nous parlons pour la France, les monégasques et les italiens font bien ce qu’ils veulent). Ils peuvent par contre constituer de remarquables outils d’observation et de surveillance des cultures en secteur agricole.
Si les auteurs de ce reportage avaient pris soin de questionner le ministère de l’agriculture DRAAF et/ou la FREDON PACA ils auraient appris que l’épandage aérien de produit de traitement est strictement prohibé (sauf s’il n’existe aucune autre solution(bananeraies et par dérogation). Selon nous, il n’y a aucune raison d’une moindre évolution réglementaire sur ce point.
Ensuite le contexte drône évidemment anxiogène dans le climat de menace terroriste dans lequel nous sommes plongés. Toutes les polices du monde chassent les survols interdits. On imagine bien qu’au moindre pépin grave les impliquant il y aura une interdiction générale. Voir cette vidéo japonaise : http://youtu.be/-vknRo7aLhc ou vidéo 22/12/15 portfolio Drone : Marcel Hirscher ironise, la Fédération Internationale de Ski s’excuse et n’en utilisera plus. C’était tout simplement inévitable. La seule façon de compenser l’inconvénient du survol urbain est de se concentrer sur la détection sur autorisation administrative, de la présence du charançon par thermographie ou par l’analyse des molécules par spectrométrie de masse mais ces techniques sont absolument expérimentales encore.
Pour en revenir au palmier et pour ceux qui connaissent le dossier les produits utilisés ne peuvent être que :
Les nématodes steinernema carpocapsae contre charançon et papillon paysandisia. Tous les spécialistes savent que l’efficacité de ces auxilliaires n’est plus reconnue que pour les tout-petits sujet ( stipes <1 m ). Par ailleurs l’application de nématodes nécessite au minimum 20 l par palmiers. Hors de portée d’un drône civil. Le champignon entomopathogène Beauveria Bassiana uniquement pour le paysandisia. Nous n’avons pas de nouvelle de la demande d’extension d’usage au charançon. Là encore avec un produit qui coûte environ 100 € le kilo un largage par mistral n’est pas évident.
Enfin en ce qui concerne les coûts, il appartient à la firme de prouver que sa méthode est plus compétitive que d’autres procédés pour le paysandisia et si extension d’usage, que les stratégies 1, 2 et 3 de l’arrêté CRP du 21 juillet 2010. Nous avons en son temps publié un tableau comparatif des coûts.
FR 3 aurait infiniment mieux fait de dénoncer la non ou mauvaise application de la réglementation existante par la quasi totalité des communes de PACA qui cherchent pour certaines et non des moindres, des solutions miracles pour oublier le désastre que notre patrimoine palmiers connaît .