Beauveria bassiana (OSTRINIL®) avis de l’Anses
vendredi 19 octobre 2012 -
Pour la complète information de nos adhérents.
http://www.anses.fr/Documents/DPR2012sa0132.pdf
CONCLUSION de L’ANSÉS
Sur la base d’un seul essai réalisé dans un cadre expérimental avec une infestation artificielle, la souche 147 de Beauveria bassiana apparaît statistiquement aussi efficace que l’imidaclopride pour lutter contre le charançon rouge du palmier, mais significativement moins efficace que la souche 111 B005 de Beauveria bassiana. Il conviendrait cependant de s’assurer que la souche de champignon isolée des larves mycosées correspond bien à la souche de champignon appliquée sur les palmiers. Par ailleurs, ces résultats mériteraient d’être confirmés par d’autres essais.
En ce qui concerne les périodes et les cadences d’application, l’efficacité constatée après 3 applications sur une période de 1,5 mois ne permet pas de garantir l’efficacité de traitements qui seraient réalisés 4 à 5 fois par an, sur un rythme d’une application tous les 2 ou 3 mois. De plus, au regard des données disponibles, il n’est pas possible de confirmer que l’application de la préparation doit se faire pendant la période de vol du ravageur et juste avant le pic de vol.
Quant à la dose, 8 à 10 g de spores de Beauveria bassiana par palme selon la taille et l’espèce de palmier paraît adapté pour un traitement préventif visant à éviter l’installation et/ou le développement du ravageur.
Compte tenu de ces résultats, et dans le cadre de la recherche de solutions alternatives aux solutions chimiques, le champignon Beauveria bassiana pourrait entrer dans un programme de lutte contre le charançon rouge du palmier Rhynchophorus ferrugineus, seul ou en alternance avec d’autres produits.
Il convient toutefois de noter que les souches 147 et 111B005 de Beauveria bassiana ne sont pas 2
approuvées conformément au règlement(CE)n°1107/2009 et de ce fait ne peuvent entrer dans la composition de produits phytopharmaceutiques.
Nos observations (modestes) :
L’avis semble un peu critique sur les conditions de l’expérimentation.
Ces souches ne sont pas commercialisables ( contrairement à ce qu’on entend ça ou là , avons saisi le Ministère sur ce point ) pour le CRP.
Reportons-nous ensuite à l’article de M Ferry récemment publié dans PHYTOMA et aussi cité par nous dans un post. Sur la lutte biologique il approuve la nécessité de tester de nouveaux agents en regrettant cependant que l’application externe limite l’efficacité et donc à cet égard l’endothérapie est supérieure .Il insiste énormément sur l’importance de transports actifs non garantis ni par les nématodes ni par le champignon beauveria.
Attirons l’attention sur le problème du coût 10 g par palme * # 100 * 6 fois par an = 6 kg À mettre en place au cœur .....
Nous sommes parfaitement d’accords pour que la lutte préventive en ZNA ne puisse s’envisager sur le long terme que sous une forme bio encore faut-il qu’elle soit économiquement possible et scientifiquement valable. La recherche doit se poursuivre......