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Article de Nice Matin

vendredi 5 juin 2020 - Rédaction SNP

Que l’on parle du charançon c’est bien..... mais au delà de la sempiternelle querelle entre les partisans du chimique et ceux du bio, ne fallait-il pas dire que la lutte obligatoire n’était maintenue dans nos régions qu’à la condition que les communes s’engagent dans le cadre d’un plan de lutte validé par le comité CROPSAV.

Aucun n’a été publié. Les collectivités locales, sans doute débordées par d’autres contraintes, n’en n’ont semble-t-il pas encore proposé.

https://www-nicematin-com.cdn.ampproject.org/c/s/www.nicematin.com/amp/environnement/confinement-ou-pas-le-charancon-rouge-a-continue-de-faire-des-ravages-sur-les-palmiers-azureens-517491
Le ravageur, identifié en 2006, a continué sa sinistre besogne ce printemps. C’est plus que jamais le moment de traiter pour sauver ces arbres si emblématiques de notre département.

Le confinement, il ne l’a pas connu, lui ! Identifié en 2006, dans les pays de l’arc méditerranéen, le charançon rouge, grand dévoreur de palmiers, poursuit sa sinistre besogne. Ses larves grignotant le cœur de leur hôte, puis devenues matures, s’envolant sur le palmier le plus proche pour pondre à leur tour.

Ce sinistre envol dure de mars à novembre. Un cycle infernal qui a abouti en quatorze ans à la destruction de milliers de palmiers, essentiellement des phœnix canariensis, touchés dans des parcs publics, le long des artères ou dans des propriétés privées.

Et, on ne compte plus les individus malades. Particuliers, copropriétaires... si vous avez la chance de posséder un ou plusieurs palmiers dans votre jardin, c’est plus que jamais le moment de veiller au grain. Les beaux jours sont là, et les spécialistes rappellent l’obligation de traiter préventivement.

Durant le confinement vous avez eu le loisir d’observer attentivement tout signe indiquant une possible atteinte. Palmes cassées ou présentant des encoches ? Affaissement anormal de la frondaison ? Attention, ce sont les premiers symptômes de l’infection.

On peut alors encore sauver le palmier, tant que son bourgeon terminal n’est pas atteint. Il faut le traiter et empêcher ainsi la propagation du ravageur vers d’autres sujets. Comment agir ? Faire appel à l’une des personnes ou entreprises habilitées à intervenir et répertoriées par la préfecture. Tous ont suivi une formation certifiée.

Les intervenants sont rodés aux gestes barrières et de la distanciation pour lutter contre le coronavirus. Ils ont travaillé même durant le confinement. L’examen par le spécialiste déterminera l’intervention à adopter : assainissement, traitement curatif ou, hélas abattage.

Autant de démarches cadrées par l’arrêté ministériel de 2010, modifié par celui de 2019, qui a rendu obligatoire la lutte contre le charançon rouge sur le territoire. Chacun doit notamment signaler auprès des services de la mairie tout palmier infesté.

LUTTE TOUJOURS DÉSORGANISÉE 

La lutte reste cependant désorganisée. Aucun cadre au niveau national n’a été arrêté. Et les propriétaires privés sont perdus ! Certaines communes ont fait le choix d’une action collective, au sein des communautés d’agglomération ou juste sur leur territoire.

Dans tous les cas, il s’agit de traiter à la fois palmiers publics et privés par le biais de plateformes qui proposent aux particuliers de bénéficier d’un traitement préventif régulier, payant bien sûr. C’est le cas de Grasse et de Vence, par exemple, via Palmiers 06.

La Casa (Communauté d’agglomération de Sophia Antipolis) a développé le système de piégeage à grande échelle pour les particuliers. Mais, certaines de ses communes ont opté pour la lutte collective.

Bref, on est loin encore de la "mobilisation générale" pourtant prônée.

S’ajoute une polémique sur le choix des traitements. Pour certains, réunis au sein du collectif méditerranéen pour la sauvegarde des palmiers, pas de salut sans traitement phytopharmaceutique. Plusieurs communes et communautés d’agglomération ont ainsi opté pour l’émactine benzoate. Le produit est directement injecté dans le stipe (tronc) du palmier (l’usage de produits phytopharmaceutiques de la famille des néonicotinoïdes est interdit, N.D.L.R.)

D’autres, comme Nice, ont fait le choix du traitement bio. Là, c’est un insecticide composé de certaines souches du champignon beauvaria bassiana qui est pulvérisé.

Les professionnels agréés par la préfecture sont répertoriés en deux catégories : ceux autorisés à utiliser les produits phytopharmaceutiques et les autres qui ne sont pas autorisés à les utiliser mais peuvent employer des nématodes (vers parasites du charançon rouge) pour le traitement préventif. Tous sont habilités à abattre les palmiers trop atteints.

Aux particuliers, donc de faire leur propre choix. Pas si simple.

Même si, face à l’absence de cadre fixé par l’État, la lutte est désorganisée, ce qui est certain, c’est qu’il vaut mieux un traitement, quel qu’il soit, que rien du tout.

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